La catégorisation

La catégorisation, qu’est-ce que c’est ?

 C’est une capacité qui consiste à regrouper mentalement des objets partageant certaines caractéristiques communes. On considère que ces objets sont équivalents selon un certain point de vue.

 Lorsque l’on va rencontrer un nouvel objet, on va lui attribuer certaines propriétés seulement grâce à une série de déductions, grâce aux similarités que l’on peut observer entre cet objet et d’autres que l’on connait déjà. Catégoriser nous permet d’interagir efficacement avec la nouveauté. Si l’on croise pour la première fois un animal en liberté, on va adapter notre comportement en fonction de la catégorie à laquelle on l’attribue. On ne va pas s’en approcher si on observe certaines similitudes avec un tigre par exemple.

L’apprentissage de la catégorisation

 Dès qu’il nait, le tout-petit différencie certains éléments, il perçoit la différence entre la voix de sa maman et celle d’un inconnu, il distingue aussi les différences au niveau des visages de ses parents… Percevoir ces différences constitue le fondement même de la catégorisation.

 Certaines études témoignent de la capacité de catégorisation précoce chez le nouveau-né. Elles analysent l’intérêt des bébés face à la nouveauté en mesurant la durée de fixation oculaire sur des objets ou images. Ces études montrent que lorsque l’on montre plusieurs objets ou éléments d’une certaine catégorie et que l’on intègre un élément hors catégorie, le bébé va montrer davantage d’intérêt pour l’élément hors catégorie. Ce phénomène illustre deux principes, celui de l’habituation, « une perte progressive d’intérêt face à une simulation répétée » et la réaction à la nouveauté, « un regain d’intérêt pour un stimulus perçu comme nouveau ».

Pour donner un exemple, si on montre à l’enfant une série de photographies de différents types de chats et que parmi tous ces chats on montre une photo d’un chien, les bébés vont être davantage attirés par la photo du chien.

Ces expériences témoignent de la capacité des bébés à percevoir des similarités intracatégorielles et des distinctions entre catégories contrastées.

Entre 0 et 1 an, le tout-petit commence à catégoriser de manière assez large. Il distingue les voitures des animaux par exemple. En revanche, percevoir les différences entre une balle et une pomme s’avère être une tâche bien plus difficile. C’est en grandissant, en développement ses sens et multipliant ses expériences, qu’il sera apte à établir des catégories de plus en plus précises.

L’importance de savoir catégoriser

En catégorisant, l’enfant développe plusieurs habilités comme :

  • La simplification dans son esprit du monde qui l’entoure. Il peut se concentrer sur les caractéristiques d’un objet comme par exemple sur le fait que les voitures, camions et motos roulent, ce qui implique qu’ils ont des roues.
  • L’interaction plus efficace avec la nouveauté. S’il sait qu’un chien, un chat et un lapin sont des animaux, alors lorsqu’il voit un renard pour la première fois, il peut déduire qu’il s’agit d’un animal.
  • La capacité à structurer sa représentation du monde. Il place le chien dans la catégorie des animaux, puis dans la catégorie des « animaux à quatre pattes » puis dans la catégorie « animaux domestiques à quatre pattes ».
  • La capacité à réfléchir de manière plus abstraite. Le tout-petit va catégoriser de plus en plus de choses qui sont abstraites comme les lettres et les nombres par exemple. Ceci est essentiel pour l’aider dans ses apprentissages scolaires.

La catégorisation et le développement du langage

Langage et catégorisation constituent un cercle vertueux pour le développement de l’enfant.

Lorsqu’il apprend des mots, il est plus facile pour l’enfant de développer la catégorisation. Si par exemple, le parent dit lors d’un jeu « Je place le chat avec les autres animaux », le petit va comprendre que les animaux désignent une catégorie.

Catégoriser aide l’enfant à apprendre plus facilement de nouveaux mots et à savoir les retrouver. Si par exemple le parent demande à l’enfant de nommer un animal, l’enfant trouvera facilement le mot si la catégorie est bien définie dans sa tête.

Le jeu comme outil pour apprendre à catégoriser

En jouant, l’enfant développe son langage, il essaye de décrire ses idées, d’exprimer ce qu’il fait. Quand il joue à des jeux avec des animaux par exemple, il apprend progressivement leurs noms, leurs caractéristiques, s’il joue avec des nombres, il apprend à les classer, il distingue aussi la différence entre les formes, les couleurs…

Tout ce processus de découverte des éléments qui l’entourent, d’identification des différences et des similitudes entre certains objets, est la base de la catégorisation. Plus il jouera, plus il apprendra à structurer sa représentation du monde, à organiser les informations dans sa tête.

Les activités et jouets Lalaboom, idéaux pour développer la catégorisation

Nous avons créé une série d’activités disponibles dans notre onglet téléchargement et sur nos réseaux sociaux.

Classer les animaux en fonction de leur milieu. Replacer l’étoile de mer, le poisson et le poulpe sur le poster de l’océan ou replacer le cochon, le mouton et le lapin sur le poster de la ferme. Avec cette activité le tout-petit apprend à catégoriser les animaux selon leur milieu de vie.

N’hésitez pas à nommer les noms d’animaux et le nom du milieu auxquels ils correspondent.

Apprendre les caractéristiques des animaux. En reconstituant les animaux, l’enfant apprend certaines caractéristiques comme par exemple que l’oiseau a des ailes et deux pattes, alors que le cochon est un animal à quatre pattes qui n’a pas d’ailes. Identifier ces caractéristiques l’aidera à mieux interagir avec les nouveaux animaux qu’il pourra rencontrer en trouvant des similitudes ou des points de différences avec ceux qu’il connaitra déjà.

N’hésitez pas à nommer le nom des animaux et leurs caractéristiques (ailes, bec, nageoires, pattes, museau…).

Apprendre à distinguer les formes. Le trieur de formes aide l’enfant à identifier les différentes formes : cube, prisme, croix…